Angers, la ville de tous les instants
Le maire Christophe Béchu a présenté ses vœux aux Angevins, le 6 janvier, au centre de congrès Jean-Monnier. Trois priorités se dessinent pour 2025 : la sécurité avec l’augmentation des effectifs de la police municipale. Le vélo avec la réalisation de nouvelles pistes cyclables dans toute l’agglomération et la création d’un plan pour répertorier les itinéraires. Et la proximité avec le retour de la Journée citoyenne et les réunions de quartier du maire.
Nous aurions toutes les raisons de regarder cette année 2025 avec pessimisme. Quand on voit la situation du monde et que le fracas des armes ne cesse, quand les images de Mayotte nous parviennent, nous avons des raisons de nous inquiéter. 2024 est l’année record de consommation de charbon sur cette planète. Nous n’avons toujours pas atteint l’objectif mondial de baisse des émissions de gaz à effet de serre. Il y aura plus de plastique que de poissons dans nos océans d’ici à 2060. Quand on regarde notre pays, il traverse une crise politique. Le poids des extrêmes n’a jamais été aussi élevé. Notre dette publique atteint des records. Face à tout cela, notre responsabilité d’élus locaux n’en est que plus grande. Ma conviction est que nous devons nous efforcer de protéger les Angevins et de renforcer les liens de proximité et de solidarité qui nous unissent. Pour ce faire, nous avons des atouts.
Les premiers, ce sont les femmes et les hommes de ce territoire. La progression maîtrisée de notre population est un atout. En 10 ans, c’est 10000 habitants de plus pour la ville. 20000 à l’échelle de la Communauté urbaine. Cela nous place face à un défi. Je suis déterminé à ce que notre ville reste à taille humaine. Deuxième atout, c’est la solidité de nos fondamentaux budgétaires. Nous avons massivement investi depuis 10 ans sans augmenter les impôts. En 2025, il n’y aura aucune augmentation des taux pour la 11e année consécutive à l’échelle de la Ville et d’Angers Loire Métropole.
En 2024, nous avons communié au passage de la flamme olympique, vibré avec les championnats de France d’athlétisme, fêté les 20 ans de Vélocité, les 100 ans de la foire d’Angers et les cinq ans de la rénovation du centre de congrès Jean-Monnier.
En 2024, nous avons posé la première pierre de nouveaux logements pour les étudiants, la première pierre du site des supercalculateurs Atos et nous avons inauguré la Voie blanche, cette œuvre symbolique pour se souvenir de la déportation.
En 2025, ce qui m’importe, c’est de poursuivre la transformation de notre territoire avec la livraison des chantiers engagés, avec des moments de commémoration, avec des anniversaires à célébrer.
En 2025, nous allons célébrer les 550 ans de la création de la municipalité d’Angers. Nous allons inaugurer le relais-mairie de la Roseraie, l’immeuble Métamorphose et la promenade de Reculée. Nous retrouverons la Maison d’Adam et la Maison bleue. Il y aura les premiers bains à la piscine de Belle-Beille au début de l’été, le lancement des travaux de la médiathèque Toussaint. Nous accueillerons la troisième étape du Tour de France féminin. Le roi René fera son retour à Angers, sur la future place Kennedy piétonnisée et végétalisée. Nous aurons la livraison du parking, complément indispensable au réaménagement de la place Kennedy. Enfin, nous aurons la plus importante commande de l’État en matière d’art contemporain : la galerie Kengo Kuma, sur la place Monseigneur-Chappoulie.
« Un maillage cyclable pour rejoindre tous les points cardinaux de l’agglomération. »
En 2025, Angers sera la ville de tous les instants. Être et rester la ville de tous les instants nous conduit à décliner trois priorités : la transition écologique, la sécurité et la proximité. Sur les questions de transition écologique, le volet des mobilités sera marqué par une accélération et un changement de braquet. Après avoir massivement investi dans nos lignes B et C du tram, après avoir augmenté de 10 % l’offre de bus, nous mettrons l’accent sur le vélo. En moyenne, depuis cinq ans, depuis le vote de notre plan Vélo, 3 millions d’euros par an sont consacrés au soutien des itinéraires cyclables. Nous allons doubler ce chiffre pour les deux années à venir, dans un contexte évidemment soumis à des arbitrages. Notre objectif est de réaliser un maillage cyclable sécurisé qui permette de rejoindre tous les points cardinaux de l’agglomération. Sept communes seront reliées par ces nouvelles voies avec, au printemps, le lancement d’une marque de territoire sur ces déplacements cyclables et des totems qui indiqueront les durées de trajet.
À l’échelle de la ville, sur la sécurité, nous allons, cette année, augmenter les effectifs de la police municipale. Et, ce, de manière forte. Nous allons poursuivre le déploiement de caméras de vidéoprotection. Nous allons acquérir l’ancien siège de la banque de France, place Pierre-Mendès-France, pour y implanter les équipes de la police municipale, le centre de supervision urbain et les équipes du Territoire intelligent de manière à ce que le pilotage global puisse se faire dans des locaux sécurisés et visibles afin d’améliorer les délais d’interventions. Enfin, je souhaite de manière apaisée et objective que nous ayons un débat et une décision sur le fait d’armer ou non la police municipale. En matière d’incivilités, la multiplication des tags porte atteinte à notre capacité à vivre ensemble. Nous utiliserons les caméras de vidéoprotection. Nous serons intraitables. Nous appliquerons une nouvelle grille qui consistera à faire payer à l’euro près à l’auteur de tags ce que le nettoyage des murs coûte à la Ville.
« Nous allons augmenter les effectifs de la police municipale et poser le débat de son armement ».
Sur le volet de la proximité enfin, dans les six prochains mois, j’aurai l’occasion de conduire dix réunions de quartier pour faire en sorte que d’ici à l’été, j’ai pu tenir une réunion publique dans chacun des dix quartiers. Ainsi, je reste à portée de l’interpellation des Angevins comme je le fais depuis près de 10 ans. Dans la continuité, nous allons réorganiser cette année la Journée citoyenne, lancée en 2015 et ralentie par le Covid. Inviter ceux qui le peuvent à donner une journée de leur temps pour les autres n’a jamais été autant nécessaire. Cette proximité, c’est par là que je souhaite terminer. C’est le prolongement de ce que chacune et chacun d’entre vous faites, au quotidien, pour ce territoire.
Très bonne année à toutes et à tous !
Christophe Béchu.